Bien sur il y a et avant tout, les
mères. Elles qui ont porté l'enfant, qui ont rêvé de l'avenir de
leur enfant, écrivant le début de sa vie, emplies d'espoir.
Il y a aussi ces pères, souvent
égoïstes, quelquefois impliqués, tentant de faire de leur mieux,
soutenant leur femme durant la maternité.
L'enfant naît, la vie change, plus
rien ne sera pareil, ils le savaient mais a cet instant ils le
comprennent : ils viennent de donner la vie, quoi de plus merveilleux
?
Ils comprennent mieux leurs parents et
découvrent leurs nouvelles responsabilités. La vie s'annonce belle,
être adulte ce n'est pas si difficile se disent ils alors.
Puis les doutes apparaissent, première
consultation, ils tentent de se rassurer.
Puis le couperet tombe : leur enfant
est une victime du handicap.
Personne n'est préparé à cela.
Ils se souviennent alors des personnes
handicapées qu'ils ont pu croiser et de la peur ou de
l'incompréhension qu'elles leur inspiraient.
Ils sont maintenant parent d'un enfant
handicapé. C'est leur monde qui s'écroule. Pas seulement leur
présent , leur passé également et le plus difficile a supporter
l'avenir.
L'annonce met en état de choc, puis de
déni, de résignation et enfin d'acceptation.
Les espoirs passée, les histoires
imaginées n'ont plus de sens.
L'avenir incertain les emplit de peurs,
qu'adviendra t il de leur enfant ?
L'âge adulte est dépassé, SOS de parents en détresse
A cette période les mères se révèlent
suite au choc elles réagissent souvent les premières fortes et
courageuses comme des lionnes pour leurs enfants. Elles se battront
jusqu'au bout, encaisseront les diagnostics, les traitements, les
rendez vous, l'incompréhension des proches. Pour leurs enfants,
devenus leur nouveau centre de gravité.
Elles deviennent des bouteilles de
nitroglycérine avec des déflagrations émotionnelles fortes en cas
de mauvaise approche, ou de blessure a leurs enfants. Attention
danger !
Les pères assommés, laissent leurs
femmes gérer. Les pères espèrent ces moments de lâcher prise de leur femme, qui leur
laissera a tous les deux des instants précieux ou ils peuvent respirer,
souffler tous les deux. Ces moments n'arrivent presque jamais, personne
n'est a blâmer, c'est ainsi, les priorités ont changés. Repliés sur eux même ils ne sortent plus avec leurs
amis (quel intérêt) s'enfoncent profondément dans le travail, tels
des ours blessés. Ils se taisent car les mots sont trop durs.
Les pères sont moins courageux.
Certains quittent le navire familial,
peut être persuadés qu'ils couleront avec lui ?
D'autres se relèvent et se révèlent,
ils deviennent moins égoïstes, ouverts aux autres, a la différence, aux différences
et ils tiennent le cap du navire familial.
Ainsi les chances d'échouage
s'amenuisent.
Notre propos n'est en aucun cas de
juger. Chacun réagit a sa manière a cette douleur.
Tendez la main aux parents épuises,
ouvrez vos yeux, vos cœurs et vos bras a leurs enfants et aux
personnes handicapées.
La famille d'une personne handicapée
vogue sur des mers souvent agitées, des tempêtes font rage, alors
un mot, un geste, un sourire bienveillant peuvent représenter un
îlot paisible, un havre de paix.
Sachez leur donner ces moments, bref instants de répit.
Il y a un secret a partager : la confrontation au Handicap et son acception peuvent vous changer profondément et vous rendre meilleurs....
Alors, pourquoi ne pas essayer ?
j'ai eu ma fille à 58 ans.quand j'ai appris 36h après sa naissance son handicap une seule pensée m'est venu à l'esprit "et alors, il est où le problème". j'ai démissionné pour me consacrer à elle à plein temps.Elle a 9 ans, va à l'école comme tous les enfants.Nous nous sommes séparés avec la maman quand elle avait 3 ans.Et si vous voulez savoir où il est le bonheur, il est dans ce me donnent sa grande '12 ans' soeur et elle à chaque instant de mon existence. patrick papa de Myhane et de Mélissande.
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